Histoire faite avec l'aide de ma soeur qui m'a bien aidé aux moments où je séchais complétement!
| Dans le rôle de Blanche-Neige |
Il était une fois, il y a de cela fort longtemps, une Reine qui désirait plus que tout au monde d’avoir un enfant. Un jour d’hiver, alors qu’elle était assise près d’une fenêtre, elle se piqua le doigt en cousant et quelques gouttes de sang tombèrent sur la neige.
- Ah, se dit la reine, si j’avais un enfant, au teint blanc comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme le bois d’ébènes.
C’était le souhait le plus cher de la Reine. Qui pour son plus grand bonheur, se réalisa. Mais le bonheur ne dura pas car elle mourut en donnant naissance à une petite fille. Ses derniers mots furent Blanche-Neige. Et c’est ainsi que son époux, le roi, décida d’appeler leur fille.
Ne pouvant élever seul un enfant, le roi se remaria avec une femme. Une belle femme, mais elle était méchante, orgueilleuse et jalouse de Blanche- Neige car son époux n’avait d’yeux que pour sa fille. Cette femme était en réalité une sorcière et elle possédait un miroir magique qui lui répétait jour après jour qu’elle était la plus belle femme du royaume, jusqu’au jour où ce ne fut pas son nom, mais celui de Blanche-Neige qui sortit du miroir…
Dix ans s’écoulèrent jusqu’au jour où la nouvelle Reine du royaume se rendit compte que la relation qu’entretenait son époux et Blanche-Neige allait au-delà de la relation père fille.
- Blanche ? Tu vas dormir encore longtemps ? demanda-t-elle en entrant dans la chambre de la jeune fille. N’as-tu pas vu ton père ?
Elle s’avança dans la chambre de sa belle fille jusqu’à ce qu’elle s’aperçoive que Blanche-Neige n’était pas seule dans sa couche. Une vision d’horreur s’offrit à elle : Blanche-Neige et son père dans une position assez subjective. L’effroyable Belle Mère se glaça d’effroi lorsque ses yeux croisèrent le regard de la jeune fille. Elle y lut le mépris, et la victoire.
Pendant huit ans, la Reine tentait de se persuader que ce qu’elle avait vu n’était pas réel. Et à force de séance chez le psychiatre, elle réussit à s’en convaincre. Mais Blanche-Neige aimait particulièrement profiter de la folie de sa Belle Mère. Aussi, un jour, cette dernière trouva la montre à gousset de son époux dans la chambre de la jeune femme de 18 ans. Elle convoqua sa belle fille.
- Blanche, pourquoi la montre du roi était-elle dans ta chambre ? Explique-toi s’il te plait.
Avec un sourire plus que narquois, la jeune fille répondit :
- Ce doit être quelque chose qu’il a oublié chez moi en essayant frénétiquement de cacher ses visites nocturnes de l’attention publique, mère.
La réalité soudaine frappa de nouveau la Reine. Par un excès de violence, elle frappa sa belle fille. Elle ne pouvait pas accepter le fait qu’elle soit beaucoup plus désirable qu’elle.
- Ne m’appelle pas « mère » ! Espèce de petite garce, tu te moques de moi au fond de ton cœur riant en silence de cette « vieille bique » ! Tout le monde dit tout bas que c’est de ta faute si plus aucun homme ne me regarde ! Tout ça c’est de ta faute ! Tu m’as ôtée toute ma jeunesse et ma beauté !
Blanche-Neige resta impassible devant sa Belle-Mère. Peu importait ce qu’elle lui faisait subir, elle savait qu’elle était meilleure qu’elle dans tous les domaines. Elle se retira, laissant seule la Reine et son miroir magique à qui elle demandait sans cesse qui était la plus belle, mais à chaque fois, c’était le nom de Blanche-Neige qui en sortait. De sa haine et sa colère naquit une idée. Il lui fallait se débarrasser de sa belle fille, au plus vite. Il n’y avait qu’en tuant Blanche-Neige qu’elle redeviendrait la femme la plus belle de tout le royaume.
Elle fit convoquer un chasseur. Mais pas n’importe quel chasseur. Ce chasseur était prêt à tout pour la Reine car il était devenu son amant. Aussi il accepta de s’occuper de Blanche-Neige et de la tuer selon sa demande.
Un matin, alors que le jour venait à peine de se lever, Blanche-Neige se rendit à la lisière des bois pour cueillir des fleurs. Sans un bruit, le chasseur, qui la surveillait depuis la demande de la Reine, s’approcha. Il lui proposa une balade que la jeune femme accepta. Ils s’éloignèrent du château parmi les arbres et les buissons de la forêt. Une fois qu’ils furent assez éloignés, le chasseur dit une chose étrange à Blanche-Neige.
- Ma belle Blanche-Neige, tu me méprise, n’est-ce pas ? J’aurais du m’y attendre… Mais il n’y a aucune raison pour que je sois gardé comme un animal par cette Reine égoïste.
En réalité, le chasseur haïssait la Reine, mais il devait lui obéir et céder le moindre de ses caprices car elle avait menacé de tuer tous les siens s’il la défiait.
- Elle est du genre à avoir de brusques changements d’humeur, continua-t-il. Si je la défiais, elle me tuerait.
Blanche-Neige s’assit au sol. Elle avait déjà repéré depuis longtemps le manège du chasseur. Elle l’entraina avec elle.
- Elle est ridicule… Elle est malade de voir que le Roi n’aime que toi, et est devenue folle de jalousie. En même temps que ses rides apparaissent une à une, tu deviens de plus en plus belle… Elle est convaincue que tu lui enlèves sa beauté !
- Peux-tu à moi aussi, donner une réponse ? demanda Blanche-Neige d’une voix qui laissait paraître mille et une promesses. Miroir, rien que la vérité, sire miroir. Qui est la plus belle du monde ?
- C’est évident, celle qui est la plus belle au monde, c’est vous, la princesse Blanche, répondit le chasseur.
Inutile de préciser ce qu’il se passa ensuite.
Cependant, alors que leur ébats, pas vraiment amoureux, prenaient forme, une personne était cachée derrière un buisson. La Reine avait suivit le chasseur, mais de nouveau la folie s’empara d’elle car elle croyait dur comme fer que le chasseur n’aimait qu’elle.
Après une séance de gymnastique plutôt rythmée, le chasseur laissa Blanche-Neige partir. Il irait annoncer à la Reine qu’il l’avait tué selon son bon désir. Mais ce n’était que mensonge. Arrivé au château, la Reine le fit arrêter et torturer. Elle prit un plaisir énorme à écouter les hurlements du chasseur qui criait pitié. Mais la Reine n’en eut assez que lorsqu’elle atteignit le Nirvana.
Le même jour, elle décida qu’elle irait elle-même se débarrasser de Blanche-Neige. Elle fit de nombreuses recherches dans ses grimoires jusqu’à trouver ce qu’il lui fallait exactement.
Les jours passaient et le chasseur continuait d’être torturé de temps à autre. Sa famille fut liquidé. La fin du chasseur arriva le jour où la Reine eut choisit sa sentence : elle le fit enfermé dans un sarcophage de torture que l’on appelait l’Iron Maiden. Dans une des cavités intérieures était incrustée de piques d’acier transperçant la chair dès qu’on fermait le coffre. L’arrangement des aiguilles était étudié afin d’éviter les organes vitaux, prolongeant ainsi la souffrance des victimes.
Pendant ce temps, Blanche-Neige trouva refuge chez les sept nains. Il fut décidé qu’en échange de l’asile, elle ferait les tâches ménagères pendant qu’ils travailleraient. Ils étaient encore peu raffinés et grossiers. Couper du bois n’était pas leur seule activité, ils collectaient aussi des plantes pour les étudier.
La vie continua son cour. Elle s’entendait plutôt bien avec les sept nains, mais le plus frustrant pour elle, c’était qu’ils résistaient à ses charmes. Quand elle leur demandait si elle était jolie, ils répondaient « oui » et continuaient leurs affaires. Elle avait fini par abandonner.
Par un beau jour d’été, la Reine quitta le château vêtue en aillons tenant dans ses mains un panier rempli de pommes qu’elle avait soigneusement empoisonné. Quand elle frappa à la petite porte de la maison, ce fut Blanche-Neige qui vint lui ouvrir.
- Jolie demoiselle, voulez-vous une pomme ? demanda la Reine déguisée.
- Que faites-vous donc, mère ? demanda Blanche-Neige en retour.
La Reine eut un mouvement de recule car elle ne s’attendait pas à ce que la jeune fille la reconnaisse aussi aisément.
- Mais… Mais comment ? Je… je suis juste…
- Vous n’êtes pas venue jusqu’ici pour vendre des pommes, n’est-ce pas ? continua Blanche-Neige. Et puis je vois le carrosse du palais d’ici.
- Quoi ?
La Reine n’y croyait pas. Cette fille était beaucoup plus intelligente qu’on y croyait.
- Vous souvenez-vous, mère ? La première fois que vous avez réalisé ce qu’il se passait entre père et moi… Cette fois, j’ai commencé à rire, pas vrai ?
- Arrête ça ! cria la Reine.
- Vous savez, mère, je riais parce que je pensais que vous alliez me protéger de père.
La Reine écarquilla de grands yeux en entendant ce que venait de dire la jeune fille. Elle abordait un visage innocent, comme si c’était elle qui avait été la victime depuis le début. Blanche-Neige prit un pomme et la fit tourner dans ses mains.
- Je me disais que je n’aurais plus jamais à souffrir de ce que père me faisait. Avez-vous jamais pensé à me protéger, mère ? Plutôt l’inverse, vous avez pensé que j’étais une enfant repoussante et indécente et me l’avez reproché, n’est-ce pas ? Et ce fut quand j’ai décidé que je n’attendrais plus jamais d’aide de personne… Je ne pouvais espérer de l’amour ou de l’affection, alors je me protégeais moi-même. Voici comment j’en suis arrivée à vivre ainsi ! Pour toujours et à jamais.
La Reine était horrifiée par ces paroles. Jamais elle n’aurait cru que cette enfant puisse la considérer un jour comme sa véritable mère. C’était improbable. Mais en y repensant, jamais Blanche-Neige n’avait connu sa mère, alors il était légitime qu’elle s’accroche à quelque chose. Avant qu’elle n’ait pu faire quoi que ce soit, Blanche-Neige mordit dans la pomme et s’écroula au sol sous les cris horrifiés de la marâtre. Cette dernière s’enfuit en courant.
Les sept nains retrouvèrent Blanche-Neige allongée au sol, inanimée. Ils lui construisirent un cercueil de verre où l’allongèrent. Jour après jour ils venaient lui rendre visite.
Dans le château du pays voisin, on entendit parler de cette magnifique femme qu’on avait mise sous cloche tellement sa beauté était pure. Le prince de se royaume fut envoyé là-bas afin de vérifié par lui-même les dires. Quand il arriva là-bas, il s’exclama :
- Pourquoi personne ne m’a-t-il dit plus tôt qu’elle était une superbe femelle avec une énorme poitrine ?
Les Nains écarquillèrent de grands yeux en entendant les propos du prince. Il prit Blanche-Neige dans ses bras.
- Bien, alors viens avec moi, ma belle fiancée !
- V… Votre majesté, cette personne est morte ! bégaya un des nains.
- Et alors ? Mon père ne se préoccupe pas de ce qu’elle soit en vie ou non.
Les nains tentèrent de l’empêcher de prendre la princesse, mais le prince les supplia de la lui vendre, mais ils ne la cèderaient à aucun prix. Il promit de s’occuper d’elle tendrement pour le reste de sa vie. Les nains eurent de la compassion pour le prince et décidèrent de lui confier la princesse.
Pendant le trajet qui menait à son royaume, le prince embrassa la belle jeune femme et fut stupéfait de la voir s’éveiller.
- Vous ? Qui êtes-vous ? demanda-t-elle surprise de le voir.
- Celui qui sera votre époux, ma chère.
La princesse Blanche tomba éperdument amoureuse du prince dès le premier regard. Il l’emmena dans son château où elle fut présentée au roi.
- Tu as donc, je ne sais comment, enfin réussi à faire quelque chose de bien, mon fils. Je n’aurais jamais pensé que la princesse serait vraiment rentrée avec toi !
En effet, le prince était connu pour être le plus grand libertin de tout le royaume. Dans chaque ville où il passait, on obligeait les femmes à rester dans les maisons, car elles tombaient toutes amoureuses de lui. Le Roi demanda à Blanche-Neige de lui raconter son histoire et c’est en larme qu’elle le fit. Elle narra dans les moindres détails tout ce qui lui était arrivé jusqu’à maintenant.
- Quel enfant affligé de tragédie… Et juste parce que vous êtes née trop belle, fit le Roi. Mais vous n’avez plus aucune raison de vous inquiéter, Princesse Blanche. J’ai un plan ! Je pourrais t’accorder ta vengeance. Actuellement, dans ton pays, le Roi, ton père, est accablé de douleur et la Reine s’est emparée du pouvoir, donc il n’y a pas de meilleur moyen de réunir les deux pays pour toi, que d’épouser notre prince.
Le Roi mit son plan à exécution. La Reine fut invitée au mariage du prince du Royaume voisin. Elle ignorait qui était la fiancée. Mais quand elle posa la première fois les yeux sur la jeune et belle fiancée.
- Bienvenue, mère.
- BLANCHE ?! Tu… Tu es vivante ?!
- Depuis que j’ai reçu de vous ce merveilleux cadeau : une pomme rouge, j’ai réfléchit au moyen de vous rendre la pareille. S’il vous plait, acceptez ce témoignage de mon estime : une paire de chaussures d’acier chauffée au rouge…
Le sang de la Reine se glaça de terreur.
- Blanche ! Je pensais, tu as dit, avant de manger la pomme… Tu as ri car tu croyais que j’allais te sauver de l’emprise de ton père ! En vérité, tu ne me détestes pas à ce point, n’est-ce pas ?
- Mon dieu, fit Blanche-Neige exaspérée. On dirait que tu as cru cette petite histoire, pas vrai ? J’ai ri car je savais que j’étais beaucoup plus belle que ma vieille belle mère, qui commençait à devenir hideuse et au visage défait ! Et quand j’ai finalement pu le lui faire réaliser… ce fut tellement hilarant !
Rouge comme le sang. Blanche comme la neige, et au cœur aussi noir que la nuit, princesse Blanche-Neige.
La reine fut forcée de porter les chaussures chauffées au rouge et dansa jusqu’à sa mort.
La veille de leur mariage, le prince demanda à sa fiancée de venir dans sa chambre car il avait quelque chose de très important à lui dire. Blanche-Neige s’exécuta et elle frappa à la porte. Cette dernière s’ouvrit seule et la jeune femme entra.
- Mon prince ? Vous m’avez faite mander ?
- Bienvenue princesse, dans mes chambres secrètes !
La jeune fille se tourna vers la direction de la voix. Une lampe s’alluma laissant apparaitre simplement le prince.
- Vous vous êtes joué de moi. Vous avez inventé toute cette histoire pour vous débarrasser de votre belle mère. Vous avez toujours été consentante lorsque votre père venait dans votre couche tous les soirs.
- Non, c’est faux ! Pourquoi ne me croyez-vous pas ? Vous m’aimez aussi, ou alors vous ne vous seriez pas donné autant de ma pour m’amener ici, pas vrai ? Et… Allumer une lumière, je vous pris !
- Ce que j’ai aimé, était ton visage mort. Comme les leurs, complètement muet, et une peau pale. Chacun d’entre elle, des dizaines de fois plus belles et plus pures que toi.
Les lumières s’allumèrent. La chambre du prince était une pièce remplie de corps de femmes. A cette vue, la princesse hurla de terreur. Le prince était nécrophile et aimait les femmes mortes.
- C’est la chambre de mes amours. Mais père la déteste complètement tu sais !
Le prince s’approcha de Blanche-Neige et la tua d’un coup de poignard dans le cœur. Dès lors, il se remit à aimer la jeune femme comme lorsqu’il la vit pour la première fois…